Le Témoin- Au sein de l’Alliance des Forces du Progrès de Moustapha Niasse, l’on est loin d’être content du compagnonnage avec Benno Bokk Yakkaar. 33 maires aujourd’hui 3 maires, 21 députés avant, aujourd’hui 03, 02 postes de ministres, aujourd’hui 1. Un compagnonnage catastrophique. Des voix de contestation interne se font de plus en plus entendre. Si d’aucuns ont largué les amarres comme l’ancien ministre Alioune Sarr, d’autres ne cachent plus leurs désapprobations sur le bilan du compagnonnage.

C’est le cas du jeune Mouhamed Diagne Secrétaire général adjoint des jeunes de l’AFP de la région de Dakar, par ailleurs responsable des jeunes de l’AFP du département de Pikine. Ce dernier interpelle directement le président Macky Sall pour qu’il corrige cet état de fait.

A l’AFP, on n’est pas vraiment content de Macky Sall et de Benno. Jusqu’ici par respect à la ligne du parti, mais surtout au père fondateur président Moustapha Niasse, le mécontentement reste encore contenu dans des discussions de salons et d’affinités au sein du parti. A part l’échappée solitaire de l’ancien ministre Alioune Sarr, au sein du parti, on subit et on se tait. Pour encore combien de temps.

« 33 maires aujourd’hui 3 maires, 21 députés avant, aujourd’hui 03, 02 postes de ministres, aujourd’hui 1. Faites le bilan. C’est un compagnonnage catastrophique. Osons le dire » a indiqué Mouhamed Diagne.

Le SGA adjoint des jeunes de l’AFP de Dakar ajoute que « l’Alliance des Forces de Progrès (AFP) membre fondateur de la coalition au pouvoir BBY fidèle à sa tradition a toujours été un compagnon loyal et discipliné ce qu’il ne faudrait pas confondre avec de la faiblesse. Notre respect et notre condescendance envers notre remarquable secrétaire général le président Moustapha Niasse font que nous avons toujours privilégié le dialogue. Néanmoins, nous dénonçons avec la dernière énergie ce manque de considération qui consiste à délester l’Afp de postes de responsabilités tels que (Présidence de l’Assemblée nationale, ministères etc…)

Nous interpellons le Président Macky Sall, président de BBY pour corriger cet état de fait. Nous jeunes de l’Afp comptons porter ce combat pour que notre parti prenne ses responsabilités et se fasse entendre. Non à cette mainmise de l’Apr sur Benno Bokk Yakar ».

Notre interlocuteur, membre du Bureau national des jeunes de l’AFP dédouane son leader Moustapha Niasse sur cette situation d’ostracisme vécue par son parti politique.

« Je ne pense pas que le président Niasse est responsable de la situation que nous traversons. Le président Niasse au-delà du fait d’être un homme d’État, c’est un homme politique très averti qui porte en bandoulière des convictions très profondes que je cite : loyauté, fidélité, engagement et foi en Dieu. Le président Macky Sall nous avait promis gagner ensemble et gouverner ensemble. Aujourd’hui la donne me semble autrement avec son approche de ce soit disant rassemblement de la grande famille libérale.

Ses propres alliés de première heure comme nous, nous avons commencé à souffrir de ce compagnonnage avec les actes qu’il pose. Ces derniers déstabilisent et fragilisent davantage notre formation et cela depuis le départ de Malick Gakou. L’AFP non seulement n’est pas renforcée, mais elle est aujourd’hui dépouillée de beaucoup de choses » fustige Mouhamed Diagne.

Encore plus explicite, ce responsable des jeunes de l’AFP attire l’attention sur ce qui se passe avec la jeunesse de Bby que son parti domine.

« Depuis la structuration de Bby, notre S.G des jeunes est au frigo. La jeunesse de l’AFP est complètement oubliée. Les jeunes de Benno Siggil Sénégal et de Bby de manière générale sont tous oubliés. Voilà ce qui ce passe. Alors l’heure est arrivée pour nous pour évaluer ce compagnonnage sans quoi nous exigeons de la direction du parti de prendre ses responsabilités. Plusieurs options s’offrent à nous.

Nous avons créé un parti pour la quête et la gestion du pouvoir, nous avons toujours été les faiseurs de Roi depuis 2000, mais nous sommes toujours trahis dans notre fidélité et notre loyauté. Quitter Bby, si c’est une option pour sauver, j’adhère à cette démarche. Mais nous ne sommes pas encore à ce stade.

L’autre option, c’est vraiment de revoir le comment et le pourquoi d’être toujours dans des alliances qui ne nous servent pas. Enfin reprendre et réorganiser notre parti qui depuis notre implication dans le gouvernement et le Bby nous empêche d’aller vers des renouvellements de nos instances du fait des élections à n’en plus finir dans ce pays» conclut Mouhamed Diagne.
Le Témoin

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